Évangile selon Saint Marc 10. 35-45
« Celui d’entre vous qui voudra être le plus grand, sera votre serviteur ; et celui qui voudra être le premier, devra être le serviteur de tous. »
Que Vous êtes bon, mon Dieu, de nous rendre à tous, sans exception, si facile d’être les premiers, les plus grands, d’avoir la première place dans le royaume des cieux !.. Puisqu’il suffit pour cela de descendre, de s’abaisser, de prendre la dernière place sur la terre, d’y servir les autres ; ce que tous, tous, tous peuvent faire avec une facilité infinie…
Servons les autres… Servons-les en leur rendant les plus bas offices, les plus vils, les plus humbles, les plus abjects services, ceux que rendent les valets à leurs maîtres, comme Jésus les rendait à ses parents à Nazareth… Et servons les autres en nous dévouant au bien de leurs âmes et de leurs corps, leur rendant tous les services dont nous sommes capables, en vue de Jésus, dans les seules limites de l’obéissance aux représentants de Dieu… Et, autant que nous le permet cette même obéissance, tenons-nous toujours à la dernière place, comme il convient aux serviteurs, aux valets de tous[[1].
« Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rédemption pour beaucoup. »
Que Vous êtes bon, mon Dieu, Vous qui avez tellement envoyé Votre Fils pour notre bien qu’il résume dans ces deux mots la mission que Vous lui avez donnée sur la terre et qu’il a accomplie en vue de Vous, pour Vous aimer et Vous obéir : servir les hommes et les racheter !.. Envoyer Votre Fils dans le monde pour y accomplir un tel ouvrage, Vous Dieu Tout-Puissant, que Vous êtes divinement bon !
Servons et rachetons les hommes… Imitons Jésus !.. Servons-les comme Il les a servis ; de deux manières : servons-les en leur rendant les plus bas offices, les plus vils, les plus humbles services, des services de valets, comme faisait Jésus servant ainsi Ses parents à Nazareth… Servons-les en leur rendant dans leurs âmes d’abord, dans leurs corps ensuite, tous les services en notre pouvoir, en leur faisant tout le bien en notre pouvoir, sans autres limites que celles que nous impose l’obéissance à ceux qui représentent Dieu pour nous… Et rachetons les hommes avec Jésus, en priant, faisant des pénitences, offrant à Dieu des communions, des messes, des mérites, pour tous les hommes, et faisant par tous les moyens que l’obéissance met entre nos mains, du bien aux âmes, le plus de bien possible, au plus grand nombre d’âmes possible, sans autres limites que celles que nous impose la sainte obéissance[[2].
[1] M/224, sur Mc 10,35-44, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 163.
[2] M/435, sur Jn 4,1-24, in C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 151-152.M/225, sur Mc 10,45, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 163-164.