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Évangile selon Saint Marc 10, 2-16

 

Mon Dieu, que Vous êtes bon, que Vous êtes tendre pour les enfants : « Vous les embrassez, Vous leur imposez les mains ! Vous les bénissez. » Oh que cela est doux, que cela est tendre !.. Mon Dieu ! que Vous êtes bon, tendre !.. Cœur de Jésus, comme Vous êtes « humble et doux », comme Vous Vous inclinez miséricordieusement, avec une maternelle tendresse, vers les plus petits d’entre nous !
Soyons bons, tendres, pleins de douceur pour tous, comme Jésus ; aimons, embrassons comme Lui les petits enfants, ayons pour tous un cœur de mère… Aimons-les, et parce qu’ils sont membres de Jésus, portion de Jésus, et parce que Jésus les a aimés, aimés non seulement jusqu’à les embrasser, mais jusqu’à embrasser pour eux la croix et y mourir ; parce qu’ils sont purs, innocents, en état de grâce, en amitié avec Dieu, comme les anges,… parce qu’ils sont faibles, ignorants, qu’ils ont une foule de besoins et qu’ils comptent parmi ces membres de Jésus auxquels nous devons des soins, des attentions toutes particulières, à cause de leurs besoins… pour imiter Jésus enfin !..
Aimons d’ailleurs tous les hommes et surtout ceux qui ont plus de besoins, ces pauvres, ces nus, ces infirmes, que Notre-Seigneur nous a tant recommandés, nous rappelant si fortement qu’ils sont Ses membres, qu’ils sont quelque chose de Lui, qu’ils sont une portion de Lui-même (Mt. 25) !.. Les religieux, les apôtres, les prêtres, les âmes consacrées à Dieu sont le sel de la terre ; c’est-à-dire que ce sont elles qui empêchent par leur sainteté, leurs prières, leur vie de victimes, leur réaction contre l’esprit du monde, le monde de tomber en pourriture, (comme le sel empêche la chair de tomber en décomposition) ; que les religieux ne cessent donc pas d’avoir ces qualités, d’être saints, d’être des âmes de prière, d’être pénitents, de réagir sans cesse contre l’esprit du monde; dès qu’ils ne les auront plus, ils ne seront qu’un sel affadi, digne du mépris de Dieu et des hommes… « Ne séparons pas ce que Dieu a uni », soit dans le mariage, soit dans les autres unions que Dieu a faites ; ne contrarions pas son œuvre ; ne défaisons pas ce qu’Il a fait ; quand Il a fait une chose, ne la changeons pas de nous-mêmes, ne changeons rien, tant que Lui-même ne nous dit pas de modifier… Respectons l’action de Dieu, et n’y mêlons pas notre propre action[1].

[1] M/220, sur Mc 9,48-10,16, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 158-159.