Évangile selon Saint Matthieu 20,1-16
« J’aime mon Père et, selon que m’a commandé mon Père je fais. »
Que vous êtes bon, mon Dieu ! Non seulement vous nous jetez dans l’amour divin par l’obéissance à Dieu, en nous la commandant, en nous démontrant son importance, en vous promettant vous-même à nous, ô notre Bien-aimé, comme récompense, si nous l’observons… mais vous voulez achever de nous enfoncer dans cette obéissance, fille, mère et compagne de l’amour, et en nous en donnant l’exemple, et en nous déclarant que vous la pratiquez par amour et qu’elle est en vous un effet de l’amour et liée à l’amour.
Obéissons à Dieu pour imiter Jésus, pour lui obéir, parce que l’obéissance est un effet nécessaire de l’amour quand l’amour s’adresse à Dieu… Obéissons-lui amoureusement, bienheureusement, avec une reconnaissance infinie de ce qu’il daigne et nous permettre et même nous ordonner de lui obéir, et nous donne le moyen de connaître toujours sa volonté et de pouvoir toujours la faire… Oh ! bonheur ineffable pour un cœur qui aime ! Connaître toujours la volonté du Bien-aimé, pouvoir toujours la faire, recevoir de lui l’ordre de la faire toujours ! Que tout cela est doux au cœur qui aime ! Que d’actions de grâces à notre tendre Bien-aimé pour de tels biens !.. Et surtout à la pensée que ces biens ont pour effet d’augmenter en nous notre amour pour lui et que son seul désir est de voir cet amour s’accroître en nous de plus en plus. [1]Matthieu
[1] M/490, sur Jn 14,28-31, in C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 223.