Évangile selon Saint Marc 9. 30-37
« Quiconque reçoit un de ces petits en Mon nom me reçoit »…
Que Vous êtes bon, mon Dieu ; Vous aimez tant les hommes que Vous déclarez qu’ils font partie de Vous, qu’ils sont Vos membres, Votre corps, et que, par conséquent, tout ce qu’on fait à l’un d’eux, on le fait à l’un de Vos membres, à Votre corps, à Vous-même !
Tout ce que nous faisons à un humain, en bien ou en mal nous le faisons à un membre de Jésus, à une portion de Son corps, à Lui-même. .. Ayons donc un soin infini, qui n’aura d’autre mesure que la mesure de notre amour pour Jésus, à faire le plus de bien possible, (bien spirituel à l’âme, consolation au cœur, bien temporel au corps), à Jésus en faisant le plus de bien possible au plus grand nombre possible de Ses membres… et comme les membres de Jésus ont des besoins divers, que les uns en ont beaucoup, les autres moins, commençons comme tout amour intelligent, par rendre les soins nécessaires, à ceux de ses membres qui en ont un pressant besoin, avant d’oindre de parfums ceux de ses membres qui n’ont pas un besoin pressant de nos services: Ainsi, pansons Ses plaies dans les malades, baignons Ses pieds fatigués dans les hôtes, soutenons la faiblesse de Son âge dans les enfants et les vieillards, nourrissons-Le dans Sa faim, couvrons-Le dans Sa nudité, faisons-Lui l’aumône dans Sa pauvreté, avant de parfumer Ses cheveux en faisant des cadeaux aux riches : assurément les riches sont dignes d’autant d’amour et d’honneur que les pauvres, mais il faut « ordonner la charité ».
Parmi les membres de Jésus les plus besogneux, sont les enfants dont l’âme a tant besoin d’être formée et instruite, conduite à Dieu, le corps besoin d’être soigné, le cœur besoin de vivre dans une atmosphère d’amour pour s’attendrir et devenir bon, tendre, affectueux. Quiconque élève des enfants, élève donc Jésus enfant ! Quelle grâce des grâces ![1].
[1] M/218, sur Mc 9,35-36, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 157-158.