Évangile selon Saint Luc 10, 1-12.17-20
« Priez le Maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. »
Que Vous êtes bon, ô divin Laboureur, de veiller avec tant de soin sur ces épis et de tant faire pour pouvoir les rentrer un jour dans les greniers du Père céleste ! Non seulement, ô Jésus, Vous prêchez Vous-même, et avec tant de fatigues et de persécutions, non seulement Vous priez Vous-même pour votre moisson, mais vous y envoyez des ouvriers ; non seulement Vous le faites dans le présent, mais Vous instituez Votre Eglise afin que, d’une part, votre parole se répète dans le monde entier, chaque jour, à toute heure ; que, de l’autre, des ouvriers évangéliques travaillent en tous lieux jusqu’à la fin des siècles à la moisson de Vos épis, et que des prières instituées par Vous et inspirées par Vous, ainsi que des sacrifices d’une sainteté infinie, ne cessent de monter, jusqu’à la fin du monde, de la terre vers le ciel, pour obtenir une abondante moisson !.. Que Vous êtes divinement bon !
Obéissons fidèlement à ce commandement de Notre Seigneur ! Prions de tout notre cœur pour que Dieu envoie de nombreux ouvriers à Sa moisson, pour qu’il leur donne toutes les vertus, tous les dons nécessaires pour bien travailler dans son champ, et qu’ainsi la récolte soit aussi abondante qu’il se peut… C’est prier pour l’Église enseignante, pour l’Église… Ne négligeons pas cette prière, que Jésus nous recommande si spécialement ! Elle est contenue dans la prière faite « pour les intentions du Souverain Pontife » : cette dernière prière contient la demande de tout ce qui était cher au Cœur de Jésus, elle contient la prière pour les ouvriers évangéliques et toutes celles que faisait et que nous recommande Jésus ; elle contient la demande de l’accomplissement de tous les désirs de Son Cœur, elle contient d’une manière générale tout ce que demandait Jésus à Son Père, tout ce que nous devons demander… Prions donc constamment, offrons donc constamment nos prières, mortifications, croix, bonnes œuvres, mérites « aux intentions de notre Saint-Père le Pape ». Appliquons même toutes nos prières, mortifications, croix, bonnes œuvres, mérites, par un acte formel renouvelé chaque matin « aux intentions de notre Saint-Père le Pape »… Nous ne saurions rien faire qui nous mette plus en union avec le Cœur de Jésus[[M/337, sur Lc 10,1-2, en C. DE FOUCAULD, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 317-318.]].